La méthode

Renseigner

Au minimum et au maximum pour une espèce

A minima : <10 arbres et 2 dates : plantation/mesure1 ou mesure1/mesure2,
A maxima : >= 10 arbres et 3 dates : plantation/mesure1/mesure2

Pourquoi mesurer deux fois seulement ?

Deux mesures de diamètre suffisent pour calculer la pente d'accroissement annuel moyen. Il est nécessaire que les arbres soient bien sortis de la crise de démarrage pour avoir la meilleure estimation de la pente d'accroissement annuel. Une bonne année de croissance après des croissances faibles est un indicateur.

Plus l'écart entre les deux mesures est grand, meilleure sera l'estimation de l'accroissement annuel, car on intègre ainsi plusieurs saisons de croissance. Je compte un minimum de 3 ans d'écart. Si je mesure encore une fois, j’aurai de nouveaux résultats plus fiables puisque plus de saisons de croissance auront été prises en compte.

Info

Une application en ligne, Adonis permet de nombreuses mesures sur de nombreux arbres mais sans résultats automatiques.

Le partage

La localisation GPS grossière suffit à donner une idée du climat local. Bien sûr, la qualité du terrain, de l’installation et du suivi compte, et une note de qualité, par exemple 1 (très bon) à 5 (pauvre) peut être rajoutée dans le « Commentaire public » (tout le monde le verra) ou le « Commentaire privé » (seules les personnes avec qui vous partagerez les sorties personnelles le verront).
Je pointe la commune de la parcelle ou une commune proche, je choisis si la commune ou le département seront indiqués dans le tableau des résultats collectifs. Si je désire communiquer la localisation précise (exemple, parcelle sur un site INRAE), je mets les coordonnées GPS dans le « Commentaire public ».
La moyenne et la variation autour de celle-ci (= l’écart-type) seront partagées si je l’accepte.
Le numéro de formulaire est unique et connu seulement de moi et de l’administrateur. L’administrateur est une personne neutre (actuellement, Frédérique Santi).

Espace personnel

Un code, un texte et une couleur précisent l’état des formulaires, rangés par ordre de date de création dans l’espace personnel :

Gris clair 1/1 Statut : attente confirmation – mesure 1 : les données sauvegardées peuvent être modifiées
Vert clair 2/1 Statut : terminé – mesure 1 : les données ont été confirmées, « Télécharger » apparait
Gris foncé 1/2 Statut : en attente confirmation – mesure 2 : les données sauvegardées peuvent être modifiées
Vert foncé 2/2 Statut : terminé – mesure 2 : les données ont été confirmées, « Télécharger » apparait

Info

Le Nom donné au départ doit permettre de le retrouver facilement plus tard !

Repérer les arbres

Avec étiquettes

Comment obtenir gratuitement ces étiquettes?

Après inscription, je reçois un courriel avec des instructions à suivre : j’indique le nombre d’étiquettes dont j’ai besoin.
Je recevrai en sus des lacets et un ruban de mesure.
Une étiquette forestière posée sur le tronc, tenue par un lacet élastique, pourra tenir plusieurs années.

Avec plan

Je ne veux pas ou ne peux pas poser des étiquettes.

Soit j’ai déjà un plan arbre à arbre, soit je préfère en dessiner un, et le prendre en photo.
Il apparaîtra en figure 1 dans le retour automatique.
Dans les 2 cas, je pense à numéroter en séquence les arbres mesurés.
L’application sur smartphone DIAFnostic permettra de réaliser un plan à partir des données GPS relevées au pied de chaque arbre.
Ce plan apparaitra dans le retour automatique, en figure 2.

Sans étiquette ni plan

Je mesure une première fois pour une espèce un échantillon de 15 arbres par exemple, sans rien noter ni étiqueter.
Quelques années après, je mesure un nouvel échantillon de 15 arbres dont certains seront peut-être les mêmes.

La variation (« écart-type ») autour de la moyenne du gain en diamètre par an ne pourra être calculée.

L’estimation du diamètre 10, 20, 30 ans après, pour chaque arbre de l’échantillon 2, sera basée sur la moyenne, et non sur l’exact accroissement entre mesure 1 et mesure 2.

Ce sera donc plus approximatif. NB cette fonctionnalité n'est pas encore active.

Décider

le choix de l'espèce

Choisir une espèce qui pousse correctement et semble donc bien adaptée aux conditions de sol et de climat actuels.

La liste pré-enregistrée est prévue très large, et je peux écrire ce que je veux en choisissant "Autre".

Info

Pour les conditions futures, si j’ai un doute, voir climessences.

Note

Liste de synonymes disponibles

Je peux ajouter la variété en commentaire. Pour les arbres fruitiers greffés, je peux noter aussi le porte-greffe en commentaire.

Si je veux estimer la croissance d’une haie pour sa valeur pour le bois-énergie, composée d’un mélange d’espèces mono et multi-tiges, entre deux dates, je choisis "Autre" comme espèce, et j'écris « Haie_en_melange ». Le choix des tiges à mesurer doit être particulièrement précis, pour que la représentativité soit correcte.

La croissance future (après la 2ème date) estimée dans le retour automatique n’a pas de sens, puisque la croissance est contrainte par les voisins (concurrence).

le choix du nombre d'arbres

Un échantillon représentatif d’arbres mesurés d’une espèce en comporte 10 à 30 (exemple 16 arbres en vert foncé lignes 2 et 4). Il permettra d’estimer les volumes récoltables comme bois d’œuvre dans l'ensemble de la parcelle. Les arbres de cet échantillon doivent être de même âge, à un ou deux ans près, et représentatifs de l’ensemble que l’on veut estimer.

Si je le souhaite, je peux mesurer tous les arbres présents (>30, exemple tous les arbres en vert lignes 1 à 7).

Par contre, si j’ai moins de 10 arbres par espèce (exemple 5 arbres en vert foncé ligne 2), on ne pourra qu’estimer le devenir de ces arbres particuliers mais pas extrapoler les résultats à d'autres arbres.

Noter sur smartphone

Avec l’application DIAFnostic sur smartphone, je saisirai les mesures directement sur la parcelle.

Noter sur papier

Après impression du formulaire vierge, je note les mesures à la main sur le terrain pour les reporter ensuite sur le formulaire en ligne.

Echantillonner

10 à 30 arbres sans biais

Si je parcours toute la parcelle, je peux en profiter pour tout échantillonner (si possible jusqu’à 30 arbres, car ce sera plus représentatif !). Le temps de mesure et de pose d’étiquette est très faible au regard du temps de parcours.

Le risque de choisir par inadvertance les arbres les plus gros est très probable, mais cela aboutirait à une surévaluation. Pour éviter ce biais, je peux décider par exemple de ne mesurer qu’un arbre sur trois (corrects) ou tous les arbres (corrects) sur des portions de ligne.

Si je ne connais pas bien la parcelle, je parcours une (portion de) ligne à l'aller, et une autre (portion de) ligne au retour.

Des zones différentes d'une parcelle

Deux zones d’une parcelle peuvent être très dissemblables.

Pour avoir de bonnes estimations distinctes, je les traite avec deux échantillons ou alors je ne choisis qu’une seule zone (exemple, zone sans eau stagnante).

Dans ce cas, je saurai que les résultats ne s’appliqueront qu’à cette zone.

S’il s’agit plutôt d’un gradient continu de fertilité suivant une pente par exemple, j’échantillonne le long du gradient.

Décrire son parcours

Je peux enrichir les commentaires ou enregistrer une photo ou un scan dans le formulaire.

Le texte ou la photo apparaîtra dans le retour automatique.

exemples

Exemples de commentaires : « haie à droite de l’entrée », « toutes les haies, début sud, sens horaire »

Exemples de photo ou scan : un schéma fait à la main ou un plan imprimé avec des flèches rajoutées à la main.

Prendre des précautions

Ne pas mesurer certains arbres

Exclusions

J’exclus les arbres accidentés : trop chétifs (accident visible ou probable, condition de plantation spéciale), trop tordus, cassés ou fourchus dans les premiers trois mètres.
J’exclus également les arbres comportant plusieurs tiges principales, car la mesure d’une tige ne sera pas représentative des troncs de l’espèce dans la parcelle.
Dans le cas particulier des arbres plantés à 1 m d'écart environ dont l’un est destiné à être éclairci : je choisis celui qui sera conservé.

Les gestes

les bons gestes

Conventionnellement, je mesure à hauteur de poitrine = 1,30 m. Mais il est parfois nécessaire de s’adapter lorsqu’il y a une protection, je choisis de mesurer au-dessus de celle-ci ou sous les branches s’il y en a.

Je plaque le mètre-ruban horizontalement autour d’une portion de tronc sans branches ou blessures puis je lis le nombre de mm de circonférence en regard de la marque 0.

Le temps

Pour mesurer 10 à 15 arbres correctement et les étiqueter, je prévois environ un quart d’heure. Le plus long est de parcourir les lignes ou haies.

Les limites d'utilisation

Le modèle est basé sur des arbres sans concurrence latérale croissant de manière linéaire après la phase de démarrage.

Les calculs ne sont pas adaptés dans les cas suivants :

Si un arbre n’est pas coupé, sa croissance connaîtra un plateau (mais quand ?).
Pour certaines espèces ou variétés à croissance particulière : paulownias hybrides, peupliers hybrides,...
Si l’espèce n’est pas adaptée aux conditions pédo-climatiques, la croissance est faible ou s’arrête avant que la dimension exploitable ne soit atteinte.
Si le futur de l’espèce visée n’est pas favorable. Le changement climatique affecte déjà l’avenir des espèces forestières. Il est préférable d’utiliser CLIMESSENCES (outil gratuit) qui permet de visualiser l’adaptation potentielle d’une espèce en France.
En cas de risque d’aléas graves imprévisibles. La fréquence des évènements extrêmes augmente et cela peut anéantir une plantation.